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Le sanctuaire tardo-romain du « Bois des Noël » à Matagne-la-Grande. Nouvelles recherches (1994-2008) et réinterprétation du site

AUTEUR

Pierre CATTELAIN et Nicolas PARIDAENS

ANNÉE
2009

ISBN
9789077723821

LIEU
Bruxelles

EDITION
Éditions de Boccard

COLLECTION
Études d’archéologie 2 — Artefacts 12

PAGES
139

Le sanctuaire tardo-romain du « Bois des Noël » à Matagne-la-Grande. Nouvelles recherches (1994-2008) et réinterprétation du site

Vingt-cinq ans après le volume 252 d’Archaeologia Belgica consacré au Sanctuaire gallo-romain de Matagne-la-Grande, Pierre Cattelain et Nicolas Paridaens proposent une nouvelle synthèse du site du « Bois des Noël » (Prov. de Namur, Belgique). L’ouvrage expose les résultats d’une fouille programmée et l’analyse des données recueillies de 1994 à 2008. Il constitue la première monographie d’envergure consacrée à un site gallo-romain du sud de l’Entre-Sambre-et-Meuse depuis deux décennies.

La chronologie du sanctuaire a été entièrement revue grâce aux nouvelles découvertes et à l’étude du mobilier. Durant le premier quart du IVe siècle de notre ère, deux temples sont édifiés au sein d’une vaste aire sacrée. À partir de 350, le sanctuaire fait l’objet de travaux d’agrandissement : la construction d’un double portique de façade, jouxté d’une grande salle destinée aux activités religieuses, est suivie de l’ajout d’une petite galerie. Enfin, une petite chapelle et une banquette sont bâties à l’extérieur de l’enceinte dans le dernier quart du IVe siècle. Les fouilles ont également révélé la présence d’autres secteurs à vocation religieuse à proximité du site.
La publication met, en outre, l’accent sur l’environnement du site tant au niveau géographique qu’archéologique. En effet, les fouilles et les prospections récentes ont fait apparaître de nombreux vestiges, concentrés sur la bande calcaire qui constitue la Calestienne, où se côtoient sites d’habitat et d’artisanat, fortifications, nécropoles et sanctuaires. L’étude du matériel, menée par divers spécialistes, enrichit nos connaissances en matière de circulation monétaire en Gaule septentrionale et de productions céramiques régionales.

Les recherches ont mis en évidence un lieu de culte communautaire et parfaitement organisé, établi sur un des points culminants de la région, dominant la Fagne au nord et la Vallée du Viroin au sud. Embelli de façon considérable durant tout le IVe siècle, il s’inscrit au sein d’une micro-région restée densément peuplée et largement romanisée jusqu’au début du siècle suivant. Il démontre également à quel point le paganisme est resté la religion de la société gallo-romaine durant la période tardive.

Mis à jour le 29 février 2024